.
Sur la trame pulsative sourde de la batterie et la mélodie envoutante et onirique, deux voix s’élèvent, éthérées et distinctives ; l’une chaude et impérieuse, celle de Julien Sagot, puis une autre, féminine, haute et diaphane, celle de Frannie Holder (Dear Criminals). Ronde et tonnante comme celle de la Ballade de Melody Nelson de Gainsbourg — inévitable allusion —, la basse surgit, portant avec toute la force de sa sensualité ces paroles-images, cette poésie fougueusement intime.
Par ici les sentiers de terre
Toi et moi dans un nowhere
Ton corps perdu
Quand les nuits blanches
Blanches et claires
Enfin tu te libères sans retenue