Pour plusieurs, la musique fait partie de la vie de tous les jours ; on peut parfois l’oublier, mais elle porte aussi en elle un pouvoir fédérateur, voire thérapeutique, qui traverse les frontières et qui aide à surmonter les écueils.
C’est le cas du succès country Quand on est en amour du légendaire Patrick Norman, qui, à son insu, est devenu immensément populaire au Rwanda. Les parents la susurrent à leurs enfants pour les endormir ; et, pendant le génocide de 1994, on la chantait comme source de réconfort. Une Rwandaise a d’ailleurs déjà accosté M. Norman dans un restaurant montréalais pour lui confier que, petite, alors que les membres de sa famille se faisaient tuer, elle était cachée et en récitait les paroles en boucle dans sa tête : un baume nécessaire lors des moments les plus sombres.
Ne laisse pas passer
La chance d’être aimé
Le cœur devient moins lourd
Quand on est en amour
C’est donc avec enthousiasme qu’il a accepté l’idée de Projet Québec Afrique de réunir des artistes d’ici et de là-bas pour en enregistrer une nouvelle version, à la « We Are The World », afin d’amasser des fonds pour venir en aide au peuple rwandais. Et la réponse a été vive : alors que M. Norman s’attendait à retrouver une quarantaine de personnes en studio pour l’occasion, il a fallu faire de la place pour en loger près de… 150 !
Bruno Pelletier, Paul Daraîche, Mitsou, Paul Piché, 2Frères, René Simard, Breen Leboeuf, Mahée Paiement, Martin Deschamps, Éléonore Lagacé, Guy Jodoin, Claudette Dion, Vincent Leclerc, Sara Dufour : le 25 mars dernier, c’était un rassemblement rare, émouvant, solidaire. Chaque personnalité s’est impliquée de façon bénévole, afin d’accompagner l’organisme dans son objectif de recueillir deux millions de dollars (2 M$). Et ça, ce n’est que pour le pan local du projet !
Une équipe s’est également rendue au Rwanda pour réunir les plus grand·es artistes du pays, qui ont à leur tour interprété Quand on est en amour. Les voix de Bruce Mélodie, King James, Butera Knowless, Bwiza, Nicole Musoni, Marina Deborah, Juno Kizigenza et Loader se retrouvent donc agencées à celles de nos vedettes, un métissage culturel hors du commun qui transcende les frontières au profit de ce qui nous unit réellement : l’amour, la paix, le partage.
Cette version de Quand on est en amour, ce n’est pas « le Québec pour l’Afrique » : ce sont des peuples qui s’unissent pour les populations vulnérables par le pouvoir de la musique. En résulte une œuvre collective universelle dans laquelle cette berceuse intergénérationnelle révèle toute sa force : un hommage vibrant à celles et ceux qui nous ont quitté·es, mais aussi une main tendue vers celles et ceux qui souffrent encore aujourd’hui.
Le lancement de la chanson a eu lieu le 11 septembre dernier à la salle Le Ministère à Montréal en compagnie d’artistes y ayant pris part – la pièce est maintenant disponible en Afrique et à travers la francophonie occidentale.
Le Projet Québec Afrique invite la population à donner généreusement afin de pouvoir redistribuer ces fonds dans des projets en santé, en agriculture et en éducation, en plus de favoriser la création d’emplois : ouvrez grand votre cœur, ne cherchez pas ailleurs, écoutez ce qu’il vous dit !
Pour en savoir plus sur la cause et pour offrir vos dons : projetquebecafrique.com
À propos de Projet Québec Afrique
Humanité, engagement, partage, adaptabilité. Depuis 2010, Projet Québec Afrique vise à aider les familles démunies et leurs enfants à briser le cycle de la pauvreté, évoluer vers une autonomie et recouvrer leur dignité humaine : collaborant avec différents organismes de lutte contre la pauvreté, favorisant l’éducation et supportant le service d’ophtalmologie de l’hôpital de Kabgayi, qui opère des enfants aveugles.
Leur mission, ce n’est rien de moins que de contribuer à l’avancement de l’humanité par des améliorations concrètes et durables en Afrique, tout en transformant les communautés par des connexions humaines profondes et significatives : en entretenant des relations d’échange avec des organismes africains ; en mettant en place des missions humanitaires qui ouvrent les dialogues ; et en établissant des liens solides entre les donateur·rices, les acteur·rices de terrain et les bénéficiaires pour garantir l’impact et la continuité des actions.
